Décès de Nahel : la révolte profonde doit être entendue
A Nanterre, il y a 3 jours une vie s’est éteinte.
Tué par la balle d’un policier suite à un refus d’obtempérer, un jeune homme de 17 ans a perdu la vie dans des conditions injustifiables.
Depuis ce drame, notre pays est secoué par une vague de violence intense que nous condamnons avec fermeté.
Pillages, incendies, attaques d’équipements publics et de biens privés exigent une condamnation sans équivoque et ne servent en rien notre légitime combat pour la justice.
Cependant, comment ne pas voir que derrière cette situation se cachent aussi des décennies de recul de la République dans les quartiers populaires.
Des décennies de stagnation sociale, de surdité face aux cris de colères de jeunes bien souvent relégués au ban de la société.
Les causes systémiques derrière cet état de fait, laissent désormais place à un déchainement de violence qui ne pourra pas être réglé uniquement par l’usage de la force.
La République ne doit pas seulement garantir un retour à la tranquillité publique, elle doit également enfin donner sa place à la jeunesse des quartiers populaires.
Cela commencera par une justice impartiale, une police exemplaire se débarrassant de ses éléments adoptant des pratiques inacceptables, telles que les contrôles au faciès ou les violences injustifiées sur fond de racisme et de mépris pour les principes républicains.
A l’heure où sont évoquées la mise en place de mesures urgentes, le Parti Communiste Français des Bouches-Du-Rhône souhaite rappeler qu’il y a également urgence à ce que les habitants des quartiers et villes populaires soient entendus, respectés et considérés par la République.