Marseille, le 8 novembre 2024,

Communiqué de pressE

Hier, par voie de presse, nous alertions les ministres sur la nécessité de dépasser les réponses purement répressives.

Dans notre communiqué du 7 novembre, nous avons en effet souligné l’importance de solutions qui incluent la prévention et le soutien social, en appelant à renforcer la police du quotidien, à coordonner les efforts avec les douanes et la justice afin de redéployer et renforcer les services publics dans les quartiers populaires.

Les réponses apportées aujourd’hui ne prennent pas en compte les causes profondes de l’insécurité : le chômage, la précarité, la dégradation des conditions de vie et la marginalisation de quartiers entiers.

Or, l’absence de mesures concrètes pour rétablir par exemple le Ministère de la politique de la ville, dont la suppression est une erreur manifeste, montre un manque de vision globale et de stratégie sur ces enjeux sociaux.

Nous le rappelons, l’approche sécuritaire doit s’accompagner de politiques sociales et de prévention ambitieuses sur le long terme afin de traiter les racines de la criminalité.

Les annonces d’aujourd’hui mettent en avant le renfort de 25 enquêteurs et de 95 policiers à Marseille, une mesure positive pour la ville. Reste à savoir si cela suffira à compenser les départs volontaires, les mutations et les retraites.

Parmi les mesures indiquées, la création d’un parquet national anti criminalité dédié au narcotrafic et doté de magistrats spécialisés devrait voir le jour. Pour que ce renfort porte ses fruits, il devra être doté de moyens humains et matériels permettant de travailler dans des conditions optimales.

Cependant, ces initiatives ne peuvent compenser l’absence d’une politique de proximité et de moyens pour la prévention et l’éducation et les services publics « oubliés » par les annonces gouvernementales.

Le PCF 13 demande des investissements conséquents et à long terme dans les quartiers populaires, par le biais de la réhabilitation urbaine, le renforcement des services publics dont celui de l’Éducation et de la PJJ et l’accès à des emplois décents. Nous plaidons également pour des mesures de prévention, en particulier pour la jeunesse. L’éducation, la formation professionnelle et l’accompagnement social doivent être au cœur de la lutte contre les trafics et la violence.

Nous réaffirmons avec force que la sécurité à Marseille ne peut être assurée par des mesures exclusivement répressives. La lutte contre la criminalité doit se renforcer et nécessiter une approche durable et cohérente, demandant de la justice sociale et le soutien aux populations les plus vulnérables.

Nous exhortons enfin les ministres à saisir cette opportunité pour engager des actions concrètes sur le long terme en répondant aux véritables besoins des habitants, en renforçant les services publics et en agissant avec les citoyens. La sécurité publique doit reposer sur la solidarité et des politiques de proximité qui placent les personnes au cœur de la solution.

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