Marseille, le 7 Novembre 2024,
Communiqué de presse
Le PCF 13 appelle à des mesures ambitieuses pour la sécurité publique et la lutte contre la criminalité organisée.
Ce vendredi 8 novembre, les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Bruno Retailleau et Didier Migaud, se rendront à Marseille pour apporter « une réponse ferme, rapide et efficace » concernant la lutte contre la criminalité organisée dans notre ville marquée par l’escalade des violences liées aux trafics de drogue. Face à cette urgence, le PCF des Bouches-du-Rhône appelle à des actions concrètes pour instaurer une sécurité durable et restaurer la tranquillité publique, au-delà des réponses répressives habituelles.
Nous insistons sur la nécessité de renforcer la présence policière de proximité dans les quartiers populaires, en assurant une coordination étroite entre la police, la justice et la douane. Il est essentiel de doter également ces services régaliens de moyens humains et matériels renforcés pour offrir une sécurité tangible au quotidien. En développant une approche intégrée et de proximité, qui combine prévention, répression ciblée et soutien judiciaire, nous rétablirons la confiance des habitants et lutterons plus efficacement contre la criminalité organisée, tout en respectant les droits et la dignité des citoyens.
La lutte contre la criminalité ne peut pas se limiter à des solutions répressives. Il est impératif d’agir en amont, en intervenant sur les causes profondes qui nourrissent la délinquance. Le chômage, la précarité et les conditions de vie dégradées y sont des facteurs déterminants. Le PCF 13 plaide par exemple pour une politique de réhabilitation urbaine ambitieuse, visant à offrir des logements décents, à renforcer l’accès au travail et à améliorer les services publics dans les quartiers populaires. D’ailleurs, la suppression du Ministère de la politique de la ville, depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, contribue à créer un vide stratégique dans la lutte contre les inégalités sociales, aggravant ainsi les facteurs qui fragilisent la cohésion sociale.
Par ailleurs, le PCF considère que la prévention et l’éducation doivent être des priorités pour enrayer le cycle de la criminalité. Nous appelons à un investissement massif dans l’éducation, la formation professionnelle et les structures de soutien aux jeunes. En offrant des alternatives réelles aux jeunes en difficulté, en renforçant les moyens de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, nous les détournerons des voies du trafic et de la violence, en leur ouvrant des perspectives d’avenir.
Enfin, la mise en place d’un pôle judiciaire dédié à la lutte contre la criminalité organisée est essentielle. Le traitement des affaires liées au narcotrafic doit être accéléré, et pour cela, il est indispensable de créer un pôle judiciaire spécialisé, doté des moyens nécessaires pour intervenir efficacement.
Le PCF 13 rappelle que la sécurité publique est un droit fondamental pour chaque citoyen. Au-delà des annonces, nous appelons les ministres à agir concrètement pour instaurer une politique de prévention et de proximité, en collaboration avec les collectivités locales, les associations et les citoyens.
La sécurité ne se construira pas avec des mesures exclusivement répressives, mais par un engagement résolu en faveur de la justice sociale et de la prévention. Elle ne peut être assurée que par une approche globale, respectueuse des droits et des libertés. Le gouvernement doit prendre la mesure de la situation à Marseille et dans l’ensemble du département, et engager une transformation en profondeur des politiques de sécurité.
Les ministres de l’Intérieur et de la Justice ont donc l’occasion de montrer qu’ils prennent la situation au sérieux et qu’ils sont prêts à aller au-delà des mots. Le PCF des Bouches-du-Rhône leur demande de saisir cette opportunité pour amorcer une réelle transformation dans nos politiques de sécurité, au service des habitants de Marseille et de tous les territoires touchés par ce fléau.