Un Conseil municipal extraordinaire sur le logement doit être convoqué en urgence
L’heure n’est pas aux polémiques mais annoncer, comme l’a fait le Maire lors d’une Conférence de presse ce jour, que 200 millions d’euros (M€) avaient été investis depuis 2005 par la seule ville de Marseille dans l’amélioration de l’habitat public et privé, soit une moyenne annuelle 13 M€ par an sur un budget municipal annuel de 2 Milliards d’euros est un aveu cinglant que ce sujet n’est pas la priorité du Maire de la 2ème ville de France. Pire, il annonce publiquement que sur les 200 M€, à peine 35 M€ ont été consacrés à l’éradication de l’habitat indigne sur la même période.
Le résultat tout le monde le connait avec le drame de la rue d’Aubagne.
La Ville de Paris pour financer son Plan d’éradication de l’habitat insalubre a consacré avec l’Etat 3,5 Milliards d’euros de 2000 à 2010.
Pourquoi Paris a-t-elle réussi et Marseille non ?
Tout est question de volonté et de choix politiques.
Il est indispensable d’en tirer tous les enseignements, pas seulement pour éviter d’autres drames comme celui du 5 novembre qui marquera pour longtemps les marseillaises et mes marseillais, mais pour que des familles ne vivent plus dans l’inquiétude, dans l’insécurité, dans le mal-vivre avec toutes les conséquences sociales et sanitaires pour les adultes et les enfants. Combien de maladies, combien de victimes de l’habitat insalubre ne sont pas connues ?
Comment peut-on parler de République quand le droit et l’égalité de droits, ne sont pas respectés ?
Avant de détailler prochainement des propositions concrètes et réalisables, j’avance juste que les moyens existent et que ni la longueur des procédures, ni leur lourdeur administrative, ni leur coût ne peuvent être évoqués quand il s’agit d’Humain et de sa dignité.
Un plan d’éradication de l’habitat indigne sur 10 ans, avec l’Etat et les collectivités, Ville, Métropole, Département, Région, doit être décidé dans les semaines qui viennent.
Un Conseil municipal extraordinaire de la Ville de Marseille, en présence de tous les partenaires à l’instar de ce qui s’est fait pour la sécurité en 2011 et pour l’emploi en 2016 doit être convoqué dans l’urgence.
Les moyens publics existent pour ce plan, y compris ceux de l’Union européenne.