Rue d’Aubagne : 6 ans après, l’heure de vérité pour la justice et la dignité
Le 5 novembre 2018, Marseille a perdu huit de ses habitants dans l’effondrement tragique de deux immeubles rue d’Aubagne, en plein cœur du quartier populaire de Noailles. Ce jour-là, en quelques secondes, des vies ont été arrachées, des familles brisées, et un quartier plongé dans le deuil. Ce drame, loin d’être un simple accident, révèle des années de négligence, de délaissement, et d’inaction face à la dégradation de l’habitat. Il expose, avec une intensité douloureuse, les dangers de l’abandon des quartiers populaires et la gravité de la crise du logement indigne.
Six ans plus tard, cette tragédie reste gravée dans nos mémoires et symbolise un cri de détresse, mais aussi un appel à la justice. Pour les familles des victimes et les habitants, l’attente est insupportable. Ils n’aspirent pas seulement à des réponses, mais à une véritable reconnaissance de la souffrance endurée et de la responsabilité collective dans cet abandon. Alors que s’ouvre enfin le procès, l’espoir est que ce soit un moment de vérité, une occasion d’affronter, sans détour, les conséquences de l’inaction et de la négligence.
Plus qu’un procès, c’est une exigence pour un changement en profondeur. L’absence de mesures et de politiques sérieuses pour mettre fin à l’insalubrité et à l’insécurité des logements a trop longtemps mis en péril la vie de ceux qui n’ont pas d’autre choix que de rester dans ces habitations dangereuses.
Le PCF13 appelle à des politiques fermes, déterminées et responsables pour rompre définitivement avec l’indifférence et la précarité qui gangrènent nos quartiers. Nous devons tout mettre en œuvre pour que chaque Marseillais ait droit à un toit sécurisé, à un espace de vie sain, à un environnement qui respecte et honore sa dignité.