Réforme constitutionnelle et affaire Benalla : les dernières interventions de Pierre Dharréville
Ces dernières heures, le journal « Le monde » a révélé les agissements d’un proche collaborateur du Président de la République, qui a violenté un manifestant lors de la manifestation du 1er mai. Les vidéos sont insupportables et édifiantes. La presse a également révélé que des sanctions sans rapport avec la gravité des faits ont été prises par l’Elysée. Au lieu de dénoncer ces faits, comme l’exige de tout responsable public selon l’article 40 du Code pénal., le gouvernement a tenté d’étouffer l’affaire. Ces évènements sont graves et jettent une lumière inquiétante sur une certaine pratique du pouvoir. Ils interviennent au coeur du débat sur la réforme parlementaire, réforme qui vient attenter à l’équilibre et à la séparation des pouvoirs au profit du Président de la République. Ces faits ne sont pas anodins. Ils font penser à des manipulations et à pratiques de barbouzes. Ils ressemblent à une affaire d’Etat. Ils appellent des explications, des actes et des clarifications urgentes. Depuis cet après-midi, avec le groupe GDR à l’Assemblée Nationale, je n’ai de cesse de demander des comptes au gouvernement sur de tels actes. Avec mes collègues communistes, à l’initiative de Stéphane Peu, j’avais déposé dès le 4 mai dernier une résolution visant à créer une commission d’enquête sur les événements survenus le 1er mai dernier. Il y a urgence à ce qu’elle soit mise en place.