Marseille, le 23 octobre 2024,

Communiqué de presse

Le PCF13 fait part de sa plus grande inquiétude quant aux observations de la Cour des Comptes concernant les forces de police à Marseille pour les années 2016-2023. Dans le contexte actuel d’austérité imposée par le gouvernement Barnier, il est pourtant urgent de trouver des solutions pérennes.

La deuxième ville de France se révèle en réalité une ville sous dotée en effectifs et en moyens policiers, tous services confondus. Dans cette ville où un quart de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, les sirènes attrayantes de l’argent facile rendent la délinquance comme l’ultime solution pour une partie de la jeunesse abandonnée par la République.

Pour le PCF 13, le droit à la sécurité et à la tranquillité est un droit pour tous les habitants, sans distinction.

Le Président de la République avait lancé en grande pompe le 2 septembre 2021 le plan « Marseille en grand » qui devait participer non seulement à sécuriser l’ensemble de la ville au niveau humain et matériel mais aussi à lutter contre la délinquance et les narcotrafics. Il s’avère 3 ans après, le bilan est décevant.

Les réformes n’ont en rien amélioré les conditions de travail des agents et des arrivées de cadres à la Préfecture. Marseille n’est pas, pour les policiers en activité et quelques fidèles des services, une destination où il ferait bon vivre et travailler. Le gouvernement et le Ministre de l’Intérieur en exercice Bruno Retailleau doivent se pencher sur les conditions de travail dégradées des policiers marseillais et notamment ceux des services d’investigation en capacité de remonter les filières.

Les opérations de pilonnages « Place nette » qui ont remplacé une approche plus globale ont certes déstabilisé les trafics et permis pendant un laps de temps limité aux habitants des quartiers concernés de retrouver une certaine forme de tranquillité mais cela n’a pas permis d’éradiquer le narcotrafic dans la ville. Celui-ci s’est en effet déplacé et cela a favorisé le développement des livraisons à domicile ou l’emploi de mineurs recrutés par le biais des réseaux sociaux.

Pour gagner cette bataille de grande ampleur, il est urgent de donner des moyens importants dans tous les services de sécurité de l’État (Police, Justice, Douane, Pénitentiaire) en recrutant les effectifs suffisants de policiers dédiés à la police du quotidien, de terrain et de proximité.

Pour le PCF13, un vrai plan de renforcement et de redéploiement de tous les autres services publics doit être mis en place, une politique de développement de l’emploi notamment industriel, des moyens dédiés pour faciliter les mobilités des biens et des personnes, la construction de nouveaux logements, l’accès à la santé et une politique ambitieuse et audacieuse pour la jeunesse de l’éducation nationale, à la formation et à la protection de la jeunesse : priorité pour nos enfants et nos jeunes. C’est avec cette approche globale que la République gagnera la guerre contre les trafics.

Le rapport de la Cour des comptes, cumulé à la cure d’austérité annoncé par le PLF 2025 du gouvernement Barnier et l’approche répressive de son ministre Bruno Retailleau ne sont pas gage à laisser entrevoir les jours heureux dans les Bouches du Rhône.

Il devient donc urgent et nécessaire d’œuvrer pour sortir notre territoire de cette situation mortifère en engageant les moyens humains, matériels et financiers pour bien vivre sur notre ville et plus largement dans notre département.