Pour une reconnaissance sociale des aidants
Dans le cadre de la journée d’initiative parlementaire du 8 mars, Pierre Dharréville présentait la proposition de loi « Pour une reconnaissance sociale des aidants ». Le gouvernement a demandé le renvoi du texte en commission.
Voici la réaction de Pierre Dharréville :
J’ai présenté ce 8 mars la proposition de loi sur la reconnaissance sociale des aidants dans le cadre de la niche parlementaire du groupe GDR. Cette proposition a été construite grâce aux différentes rencontres avec le milieu associatif (UNAPEI, APF, UNAF, AFA, FNAAF, LDH, la FNATH, les Mutuelles de France), mais aussi à travers différentes rencontres dans ma circonscription avec des aidants. Cette proposition de loi était très attendue par les familles et avance plusieurs dispositions – indemnisation du congé de proche aidant fixée à un an par personne aidée, possibilité de fractionner le congé ou de le prendre à temps partiel, harmonisation par le haut des droits à la retraite des aidants familiaux – qui concourent à la reconnaissance sociale des aidants.
Il y a de quoi être en colère.
La Ministre Agnès Buzyn a souligné le travail et « des propositions salutaires » pour améliorer le quotidien des aidantes et des aidants, mais le gouvernement a demandé le renvoi du texte en commission. C’est une décision incompréhensible au regard de l’urgence d’acquérir des droits nouveaux pour des millions d’aidants de notre pays. Je pense particulièrement à Antoine, Maryse, Martine,…aidants et aidantes dans les villes de ma circonscription qui m’ont confiés leur quotidien difficile. Nous sommes dans une situation de crise latente : il faut agir.
Je le regrette d’autant plus que le gouvernement a un sens des urgences et des priorités très orienté. L’exonération des actions gratuites à l’automne, sans discussion et sans chiffrage n’avait posé aucun problème à la majorité.
Mais cette proposition de loi a contraint le gouvernement à prendre un engagement, c’est une première victoire. Je prends acte de l’annonce de madame la Ministre d’engager un travail sur la question d’ici l’été pour faire adopter une loi dans laquelle les dispositions que j’ai avancées pourront être débattues. Je serai extrêmement vigilant et continuerai à être mobilisé pour que des droits nouveaux soit accordés aux 10 millions d’aidants de notre pays dans un esprit de solidarité nationale et de progrès social.