Pollution industrielle : Pierre Dharréville propose la candidature du port de Fos au plan de relance
Lors de la séance des questions au gouvern, Pierre Dharréville est revenu sur l’incident de KemOne Lavéra pour proposer la candidature du port de Fos au plan de relance.
Jeudi, une nappe de chlorure ferrique s’est écoulée dans la mer depuis le site pétrochimique Kem One de Lavéra.
Cet incident a suscité une vive émotion.
Un, la suppression des CHSCT n’est pas sans effets sur les enjeux de sécurité et de santé. Une proposition de loi existe pour déjà rétablir des instances dans les sites SEVESO. A la suite de l’accident de Lubrizol et de tous les autres, je vous demande d’y réfléchir.
Deux, après deux arrêtés de mise en demeure en 2019, la responsabilité de l’entreprise est engagée sur la maintenance et la surveillance. Avait-elle assez investi sur cette partie non productive des installations ? Au-delà de Kem One où il faut reconnaître des travaux importants ces dernières années, l’investissement dans l’outil industriel n’est souvent pas à la hauteur parce que cela vient contrarier la quête de dividendes. L’Etat doit exiger les transformations nécessaires à la protection des salariés, populations et environnement : les leviers de l’intervention publique semblent aujourd’hui insuffisants.
Trois, vous avez écrit hier dans Ouest-France que « près du tiers des investissements prévus par le plan de relance sera directement dédié à la conversion écologique de notre économie. » Toute apport doit être conditionné et ne doit pas être utilisé pour maintenir le taux de rémunération des actions mais pour permettre à l’Etat de peser durablement. Tout appelle une gestion démocratique de ces fonds.
Au regard des enjeux économiques, écologiques, sanitaires et sociaux, les grandes concentrations doivent avoir une place particulière dans le plan. Je dépose donc, y compris pour y développer le frêt, la candidature de l’un des plus grands sites industriels d’Europe, le port industriel de Fos-sur-Mer.
Nous voulons une transition écologique de l’industrie.
Vous avez écrit : « L’écologie à laquelle je crois est celle de l’action plutôt que de l’incantation ». Quelles suites allez-vous donner à l’incident de Lavéra ?
Vous avez là une occasion à saisir.