Les moyens de travailler
A la centrale, une panne d’électricité survenue le 8 octobre – alors que le personnel susceptible de résoudre le problème avait été licencié – a mis en danger les travailleur.euses et les riverain.es. La direction n’a jugé bon d’ordonner des réparations que le 10 et l’État s’est montré complice de cette inaction. Face à tant d’irresponsabilités conjuguées, les travailleur.euses ont choisi de placer les installations sous leur protection. Une décision de justice rendue le 19 leur impose de quitter le site mais un communiqué de presse du préfet des Bouches-du-Rhône annonce que la table ronde réunissant tous les acteurs pourra enfin se tenir afin d’étudier les projets de reprise. La CGT a fait une proposition à GazelEnergie et attend une réponse.
Mardi 19 octobre, une journée de mobilisation nationale a eu lieu afin de demander une revalorisation du métier d’Accompagnant.es d’Elèves en Situation de Handicap et de réclamer à l’État de mettre des moyens à la hauteur des ambitions affichées : inclure ces élèves à besoins particuliers dans des classes ordinaires. A l’heure actuelle, la rémunération indécente des AESH, leur formation indigente et leurs conditions de travail qui se dégradent un peu plus chaque année ont conduit à une crise du recrutement. On ne peut plus que s’en remettre au hasard pour désigner celle ou celui qui sera déplacé.e pour remplir un besoin urgent et pour déterminer l’enfant qui sera lésé dans son accompagnement. Réunie.s devant le collège Gabriel Péri, tête du Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisé – le dispositif qui gère la pénurie en répartissant les miettes d’heures disponibles – les professionnel.les et plus largement les personnes touché.es par l’hypocrisie gouvernementale dans ce domaine, ont eu la possibilité de faire remonter les catastrophes humaines qui se dessinent derrière les petites économies.
A l’entreprise Apperton de Bouc-Bel-Air, les employé.es (98 % de grévistes) sont en grève depuis le 13 octobre. Ils dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail ainsi qu’un scandale sanitaire. Spécialisée dans la stérilisation du matériel médical des hôpitaux, depuis une fusion, l’usine ne propose plus de contrôle qualité. Le poste de la personne chargée de contrôler la dureté de l’eau a été supprimé et on retrouve désormais de la rouille sur le matériel traité. La CGT a fait un droit d’alerte qui a été refusé par la direction. Le syndicat a saisi l’inspection du travail ainsi que l’Agence Nationale de la Santé et du Médicament et l’Agence Régionale de Santé. Seule l’inspection du travail a répondu et, après une visite du site, elle a imposé à la direction sa remise en sécurité. La vétusté du matériel entraîne aussi de nombreux accidents de travail. Apperton semble jouer le pourrissement de l’action de grève.
A la centrale, dans les écoles ou à Apperton, les travailleur.euse se battent pour obtenir les moyens de fournir un travail de qualité. Réclamer des moyens humains et matériel, de meilleures conditions de travail, c’est aussi lutter pour la sécurité des riverain.es des usager.es ou des client.es. Toutes et tous demandent la possibilité de travailler et de proposer des services ou des produits de qualité. La section PCF de Gardanne soutient ces luttes pour que l’intérêt commun prime sur les profits.