Incident à KemOne : Pierre Dharréville saisit le gouvernement
Madame, Monsieur,
Le jeudi 23 juillet dernier, sur le complexe pétrochimique de Kem One à Lavéra Martigues, classée SEVESO seuil haut, une fuite au sein d’un bac de stockage de solution de chlorure ferrique a eu pour conséquence un épandage vers le réseau d’eau pluvial. Celle-ci était visible sous la forme d’une nappe au niveau de l’anse d’Auguette à Martigues. Fort heureusement, aucun blessé n’est à déplorer parmi les salariés. Mais des inquiétudes demeurent sur les conséquences écologiques. La faune et la flore risquent de subir des effets néfastes de cet incident.
Le 24 juillet en début d’après-midi, la Préfecture Maritime de Méditerranée jugeait la situation sous maîtrise, après avoir pris, dans la foulée de l’incident, un arrêté interdisant toute activité dans le secteur sud du golfe de Fos, entre la plage de Ponteau et le Cap Couronne. Une enquête doit désormais déterminer les causes et circonstances de l’accident, qui viennent interroger les dispositifs de maintenance et de surveillance, mais aussi les investissements.
Des moyens financiers doivent être investis pour éviter ce genre d’incident. L’Etat a la responsabilité d’exiger auprès des actionnaires de Kem One que des investissements soient réalisés afin de maintenir un haut niveau de protection des salariés et de notre environnement.
Par ailleurs, vous avez annoncé qu’une part du plan de relance économique serait consacré à la transition écologique. La transition écologique dans l’industrie est un enjeu majeur sur lequel, vous le savez, je suis engagé de toute mon énergie. L’événement qui vient de se produire doit amener à porter un regard particulier sur ces enjeux. Les grands sites industriels doivent faire l’objet d’une étude attentive afin que le plan de relance puisse permettre leur mise à niveau. Je souhaiterais donc pouvoir évoquer avec vous ces enjeux dans les meilleurs délais pour ce qui concerne le port industriel de Fos-sur-Mer.
2/ À Mme. Barbara Pompili, ministre de l’Écologie
Le jeudi 23 juillet dernier, sur le complexe pétrochimique de Kem One à Lavéra Martigues, classée SEVESO seuil haut, une fuite au sein d’un bac de stockage de solution de chlorure ferrique a eu pour conséquence un épandage vers le réseau d’eau pluvial. Celle-ci était visible sous la forme d’une nappe au niveau de l’anse d’Auguette à Martigues. Fort heureusement, aucun blessé n’est à déplorer parmi les salariés. Mais des inquiétudes demeurent sur les conséquences écologiques. La faune et la flore risquent de subir des effets néfastes de cet incident.
Le 24 juillet en début d’après-midi, la Préfecture Maritime de Méditerranée jugeait la situation sous maîtrise, après avoir pris, dans la foulée de l’incident, un arrêté interdisant toute activité dans le secteur sud du golfe de Fos, entre la plage de Ponteau et le Cap Couronne. Une enquête doit désormais déterminer les causes et circonstances de l’accident, qui viennent interroger les dispositifs de maintenance et de surveillance, mais aussi les investissements. Je souhaiterais connaître les actions conduites par la puissance publique pour assurer le contrôle des installations concernées.
Des moyens financiers doivent être investis pour éviter ce genre d’incident. L’Etat a la responsabilité d’exiger auprès des actionnaires de Kem One que des investissements soient réalisés afin de maintenir un haut niveau de protection des salariés et de notre environnement.
Depuis plusieurs mois, sur le territoire de l’ouest de l’Etang de Berre, le projet « REPONSES », associent l’Etat, les collectivités, les industriels, les salariés pour répondre de manière concrète aux attentes légitimes des populations en termes de santé-environnement. Des premiers axes d’interventions ont émergé. Je souhaiterais savoir de quelle façon le gouvernement entend encourager et prendre sa part dans la mise en oeuvre de mesures concrètes et audacieuses en faveur de la nécessaire transition industrielle.
Le 23 avril dernier, j’ai déposé une proposition de résolution pour une relance écologique et sociale de l’industrie. De son côté, le gouvernement a annoncé qu’une part du plan de relance économique serait consacré à la transition écologique. La transition écologique dans l’industrie est un enjeu majeur sur lequel, vous le savez, je suis engagé de toute mon énergie. L’événement qui vient de se produire doit amener à porter un regard particulier sur ces enjeux. Les grands sites industriels doivent faire l’objet d’une étude attentive afin que le plan de relance puisse permettre leur mise à niveau. Je souhaiterais donc pouvoir évoquer avec vous ces enjeux dans les meilleurs délais pour ce qui concerne le port industriel de Fos-sur-Mer.
Madame la Ministre, quelles mesures allez vous prendre pour exiger des actionnaires les investissements nécessaires à la protection des salariés et de notre environnement ? Quelles mesures allez vous prendre en faveur de la transition écologique de l’industrie ?
3/ À Mme. Élisabeth Borne, Ministre du Travail
Le jeudi 23 juillet dernier, sur le complexe pétrochimique de Kem One à Lavéra Martigues, classée SEVESO seuil haut, une fuite au sein d’un bac de stockage de solution de chlorure ferrique a eu pour conséquence un épandage vers le réseau d’eau pluvial. Celle-ci était visible sous la forme d’une nappe au niveau de l’anse d’Auguette à Martigues. Fort heureusement, aucun blessé n’est à déplorer parmi les salariés. Mais des inquiétudes demeurent sur les conséquences écologiques. La faune et la flore risquent de subir des effets néfastes de cet incident.
Le 24 juillet en début d’après-midi, la Préfecture Maritime de Méditerranée jugeait la situation sous maîtrise, après avoir pris, dans la foulée de l’incident, un arrêté interdisant toute activité dans le secteur sud du golfe de Fos, entre la plage de Ponteau et le Cap Couronne. Une enquête doit désormais déterminer les causes et circonstances de l’accident.
Par ailleurs, depuis la loi sur le dialogue social, les Comités d’hygiène et de sécurité des conditions de travail ont été supprimés. Peut-être cet incident aurait-il pu être évité si les CHSCT étaient toujours d’aplomb.
Au regard des incidents industriels de ces derniers mois, il est urgent de réinstaurer les CHSCT dans les entreprises et notamment dans les sites SEVESO. J’ai d’ailleurs déposé en décembre 2019, une proposition en ce sens, après l’incendie de Lubrizol.
Alors que l’intervention des salariés et de leurs représentants y a été réduite, je souhaiterais connaître les intentions du gouvernement suite à ces événements dans des grands sites industriels.