COMMUNIQUÉ DE PRESSE
MARSEILLE, LE 4 FÉVRIER 2025
 
Gel du Pass culture :
La jeunesse privée d’activités culturelles
 
Des coupes sombres dans la part collective du pass culture. Entre le jeudi 30 et le vendredi 31 janvier, les établissements scolaires de la 6e à la terminale ont reçu un courrier de l’académie les prévenant que les projets sont compromis faute de financement. Dotée d’un budget de 97 millions d’euros en 2024, afin de financer des activités culturelles (cinéma, théâtre, opéra, musée), la part collective subit une baisse drastique de plus d’un quart de ses crédits. Loin de pouvoir maintenir 20€ à 25€ par élève, les enseignant·es devront arbitrer entre une sortie mémorielle sur la Shoah et une sortie au théâtre. Elisabeth Borne, déjà responsable de la réforme des retraites, commet un nouveau méfait à l’éducation nationale : “L’objectif de proposer des enseignements artistiques et culturels aux élèves reste intact”. L’illusion du Gouvernement autour du budget 2025 – qui avait légitimé la censure du Gouvernement Barnier et qui justifierait celle du Gouvernement Bayrou – est que l’on peut faire mieux avec moins.

Non, avec moins d’argent, on finance moins de projets !

Au contraire de la part collective, la part individuelle n’est pas concernée par ce tour de vis. Pourtant, la part individuelle profite davantage aux classes supérieures qu’aux classes populaires (seulement 2 élèves sur 3 ont activé leurs pass) et ces chèques culture sont dépensés d’abord auprès des grands groupes de la culture et des Gafam.

C’est donc l’idée même du service public qui est attaquée au travers de la part collective, quand la part individuelle fait de nos jeunes des client·es comme les autres.

Les travailleuses et travailleurs de la culture sont également menacé·es par ces projets dans leur statut d’intermittent. Nous nous joignons aux côtés des organisations syndicales pour dénoncer un coup de force surprise et précipité. La culture est la première variable d’ajustement des libéraux. À l’inverse, à Marseille, Jean-Marc Coppola, adjoint en charge de la culture présente un budget en augmentation de 3,2%, afin de résister au désengagement de l’État, et de répondre à cet affaiblissement.

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