Pierre Dharréville

Député de la 13ème Ciconscription des Bouches-du-Rhône

Pierre Dharréville

Développement des connexions au GPMM : question de Pierre Dharréville

15/06/21 | Élu·e·s, Parlementaires

Lors de la séance des questions orales sans débat de ce matin, Pierre Dharréville a interrogé le gouvernement sur son action afin de développer les infrastructures terrestres d’accès aux bassins ouest du GPMM.

 
Voici la question :

Madame la Ministre, le Grand Port Maritime de Marseille-Fos est le premier port maritime de France et le quatrième port d’Europe. C’est un atout majeur de l’activité économique régionale et nationale ainsi qu’un acteur incontournable dans les échanges internationaux pour l’industrie, en particulier pour ce qui concerne ses bassins ouest dont la spécificité de la situation géographique fait de ce port, le seul port de Méditerranée autant accessible par des modes de transport diversifiés : fer, mer, fleuve et route.

Malgré cette situation avantageuse, l’accessibilité aux bassins ouest et ses infrastructures terrestres ne sont pas à la hauteur de l’activité qui est la sienne, ce qui constitue une entrave et provoque des nuisances pour les populations.

Existe-t-il beaucoup d’autres ports de cette envergure desservis par une voie unique, en l’occurrence la Route départementale 268, qui supporte un trafic élevé avec un taux de poids lourds important (30%). Depuis de nombreuses années, populations, élus et professionnels demandent la mise en 2×2 voies de cette route départementale pour mieux assurer et sécuriser le trafic jusqu’à la ville de Port-Saint-Louis-du-Rhône qui mérite d’être mieux desservie. J’en profite pour vous demander quelle est l’action de l’Etat sur ce dossier ? 

Existe-t-il par ailleurs d’autres ports de cette envergure desservis par une seule voie ferroviaire ? Il s’agit d’un aménagement prioritaire au regard des enjeux de pollution atmosphérique et de réchauffement climatique. Le trafic ferroviaire dans le golfe de Fos, trop faible au regard des enjeux, représente 10% du trafic national et compte 70 agents, 5 fois moins qu’il y a 20 ans. Il y a besoin de développer l’accès au port par le ferroviaire.

Le 6 mai dernier j’ai participé à une table ronde sur l’avenir de la gare de triage de Miramas, demandée de longue date avec les cheminots, lors de laquelle la SNCF et l’État ont pris des engagements d’investissements forts pour rénover la gare de triage. C’est une bonne nouvelle et il faut garantir le scénario haut. Mais si le réseau connexe ne suit pas, les effets demeureront insuffisants. Pour assurer une meilleure liaison entre le port et la logistique et un report accru de la route vers le ferroviaire, il y a besoin d’aménagements sur le port et vers le port : la réalisation de voies supplémentaires sur les quais, et l’aménagement d’une voie complémentaire depuis Vigueirat, qui pourrait aussi être utilisée pour le transport de voyageurs. Nombre d’acteurs semblent intéressés par cette solution dont le coût est estimé à 5 millions d’euros. Il faut mettre un gros coup d’accélérateur sur le fret. C’est d’abord un enjeu de santé, de sécurité et d’aménagement. 

Oui, ce territoire singulier, où voisinent des villes, des industries et des espaces naturels protégés accueille le premier port de France et cela réclame une action d’aménagement à la hauteur. Le plan de relance doit intégrer pleinement la transition écologique du bassin ouest du Grand port maritime, qui prenne à bras le corps les enjeux environnementaux de transport et de mobilité.  

Monsieur le ministre, le gouvernement est-il prêt à s’engager dans cette voie ?

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