Déclaration du PCF 13 sur l’indispensable devoir de mémoire envers les résistants et les combattants du facisme

8/05/25 | Actualités, Nos Communiqués, PCF 13

Déclaration du PCF 13

En ce 8 mai 1945, l’Allemagne nazie signait sa capitulation sans condition. L’Europe se libérait il y a 80 ans du joug de la guerre, après six années de violence, d’occupation, de crimes de masse et de génocides.

Ce jour historique marque la défaite d’un régime politique fondé sur le fascisme. Une doctrine qui alliait le racisme, l'antisémitisme, la domination et la terreur. Il marque aussi la victoire de ceux qui ont défendu les valeurs humaines de liberté, de justice et de dignité.

Cette victoire est d’abord celle d’une coalition, rassemblée pour briser l’idéologie totalitaire et raciste nazie. Les États-Unis d’Amérique, par leur engagement humain, militaire et industriel, ont joué un rôle décisif dans la reconquête de l’Europe de l’Ouest. Leur action, aux côtés des forces britanniques, canadiennes, australiennes et Françaises Libres, auxquelles ont participé des combattants venus de toutes les colonies, a permis d’ouvrir un second front, jusqu’à la libération de la Provence, de Paris en août 1944, puis de l’Allemagne.

À l’Est, l’Union soviétique a mené une lutte acharnée. Son peuple et son armée ont infligé aux forces hitlériennes des défaites irréversibles. Le prix payé fut terrible, plus de 20 millions de morts. Son rôle fut fondamental, à la fois dès les débuts de la guerre, où la résistance héroïque du peuple soviétique a permis de ralentir considérablement les armées nazies, à Stalingrad d’abord en faisant la démonstration qu’Hitler n'était pas invincible, puis tout au long de la guerre jusqu'à la victoire finale.

Partout sur le continent européen, des hommes et des femmes ont refusé la soumission. La Résistance intérieure, en France comme dans de nombreux pays occupés, a pris les armes. Elle a défendu les valeurs de la République sociale, les idéaux des Lumières et de la Révolution. Ce combat, le plus souvent silencieux, a montré que ces valeurs étaient fondamentales et qu'elles devaient être défendues coûte que coûte.

Parmi cette résistance, les communistes jouèrent un rôle décisif en tant que forces vives, mais également pour organiser la résistance. Là aussi, le prix à payer fut considérable pour celui que l'on nomma, à la libération, le parti des fusillés. Nombre de rues, ici à Marseille et dans tout le département et partout en France, peuvent en témoigner.

Aujourd'hui nous exprimons notre profonde reconnaissance à tous les combattants Alliés, aux troupes coloniales, aux Résistants qui ont uni leurs forces pour libérer la France du Nazisme et du régime collaborationniste de Vichy. Sans leur engagement et leur courage cette victoire n'aurait pas été possible.

Ce 8 mai est plus qu’une commémoration militaire. Il nous rappelle que la Paix n’est jamais tenue pour acquise, que les droits humains peuvent être abolis en un rien de temps et que le fascisme est le plus grand danger pour l'humanité.

Il appelle à défendre sans relâche les idéaux pour lesquels tant de vies ont été sacrifiées : la démocratie, le refus de l’oppression, le rejet de la haine, la solidarité et la fraternité entre les peuples. Enfin, en ces temps de guerre et de montée des nationalismes, il nous appelle à être vigilant face à l'extrême droite d'aujourd'hui, héritière du fascisme d'hier.

Fidèles aux idéaux de la résistance, les communistes participeront, comme chaque année, aux commémorations du 8 mai.

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