Marseille, le 27 févirer 2025,

Communiqué de presse

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

De la chaîne Durance Verdon aux projets de développement de la zone Fos Étang de Berre, les communistes appellent à un débat public transparent !

Le dossier de la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas, située au cœur de la région industrielle Fos/Étang de Berre, est au cœur de l’actualité. Alors que les grandes lignes pour la réhabilitation de l’étang se dessinent, la question de la gestion de l’eau et des projets associés suscite des débats importants. Les communistes restent néanmoins vigilants, espérant que les annonces récentes ne se résumeront pas à de simples « effets d’annonce ». Depuis plus de 30 ans, le Parti Communiste Français réclame des travaux de dérivation pour améliorer la situation.

La Fédération des Bouches-du-Rhône du PCF réaffirme son engagement pour un développement durable de la région, en insistant sur la nécessité d’une large consultation des acteurs locaux.

En ce sens, le « comité de pilotage » mis en place, composé d’acteurs publics, de fonctionnaires et de personnalités désignées, aurait dû incarner une démarche participative et être un véritable moteur de propositions. Or, les communistes déplorent qu’il n’ait fonctionné que comme une simple chambre d’enregistrement des décisions prises ailleurs.

Parmi les projets anciens qui refont surface, celui du tunnel du Rove suscite des interrogations. Bien que cette infrastructure coûteuse, nécessitant l’usage de pompes énergivores, pourrait théoriquement permettre de faire passer 200 millions de m³ d’eau, cela reste largement insuffisant par rapport aux 4 milliards de m³ d’eau douce qui arrivent dans l’étang chaque année. En outre, ce projet compromet la possibilité d’utiliser ce tunnel pour la création de liaisons ferroviaires rapides, indispensables pour désengorger le trafic routier entre Marseille-Saint-Charles et Marignane.

Deux autres projets ont émergé pour gérer les éclusées, ces arrivées massives et intermittentes d’eau (250 m³/s). Ces projets, étudiés par la SOGREAH/Artélia, proposent les solutions suivantes :

• Un bassin de démodulation, situé sur l’étang, relié par un tunnel au Rhône.
• Une dérivation des eaux de l’étang via la centrale, avec un canal contournant Istres et Miramas.

Dans les deux cas, la population locale et les paysages risquent d’être profondément affectés. Pourtant, le premier projet, jugé plus rentable, est mis en avant de manière obstinée, sans véritable débat public ni consultation démocratique. Or, l’aspect financier ne peut pas être le seul déterminant d’une problématique écologique majeure pour l’ensemble du territoire. Cette approche, qui ne prend pas en compte l’impact sur le fonctionnement global de la chaîne de la Durance, est vivement contestée et avait été rejetée par les élus et les riverains en 2005.

Les communistes estiment qu’un projet d’une telle envergure nécessite une information claire et un véritable échange avec les habitants, afin de tenir compte de leurs préoccupations et besoins.

Il apparaît donc que les projets étudiés dans les années 2000 ne sont plus adaptés aux enjeux actuels, notamment dans le cadre des projets de développement et de décarbonation de la zone de Fos. L’eau, ressource précieuse, devra répondre à des besoins croissants pour l’industrie, l’irrigation, les data centers et autres activités. La chaîne Durance/Verdon résulte d’équilibres anciens, l’utilisation de ses aménagements ne doit pas être décidée sans une concertation générale.

Les communistes appellent donc à un véritable débat public sur le sujet notamment au regard des défis climatiques actuels. Ce bien commun qu’est l’eau mérite d’être géré avec une grande prudence, dans le respect des intérêts de tous les habitants et de la planète.