Concurrence TER
Tant va la Cruche « à la concurrence » qu’à la fin elle se casse !
Hier lors d’une conférence de presse, le Président du Conseil Régional Renaud Muselier a annoncé le lancement de l’avis relatif à l’appel d’offre qui ouvrira à la concurrence les TER en PACA.
Ainsi, après l’étape des AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) de 2017, M Muselier persiste et signe en soumettant à la concurrence deux lignes :
- Marseille / Toulon / Nice à l’horizon du service annuel 2023
- Les services « azuréens » (Cannes-Grasses, Les Arcs Draguignan – Vintimille, Cannes – Nice – Vintimille et Nice_Tende) à l’horizon du Service Annuel 2025.Dans sa présentation, il s’est de nouveau appuyé sur deux idées fortes : « ce n’est pas du dogmatisme et ce sera profitable à tous. »
Qu’en est-il vraiment ?
D’après lui, l’ouverture à la concurrence permettrait une meilleure régularité, une baisse des prix, une amélioration de la qualité de service….
- Comment avoir une meilleure régularité avec un nouvel opérateur quand les causes sont essentiellement l’infrastructure ferroviaire (+ de 50%), le matériel ferroviaire (+ de 30%)…et qui ne
sont pas dans ces compétences ? - Comment arriver à baisser les prix quand le Président Muselier à acter, des juillet 2019, une augmentation des tarifs de 3% sur les tarifs abonnés et 6% sur les occasionnels devant rapportée près de 1,75M€ au Conseil Régional ?
- Comment améliorer les services quand le seul objectif de ces opérateurs sera de réduire les coûts « tout en se remplissant les poches »…
« Ce n’est pas du dogmatisme » clame-t-il mais ça a la couleur et l’odeur de l’ultra libéralisme ! Soulignant le courage de la Ministre des Transports lors de la réforme de la SNCF en 2018, il n’hésite pas à affirmer
qu’il est prêt à investir de l’argent public (nouvelle rame, centre de maintenance) pour rendre plus accessibles, aux nouveaux opérateurs, les lignes qui seront ouvertes à la concurrence.
Après Macron « Le Président des riches », ……..nous avons Muselier : « Le Président des entreprises privées »
Avec les organisations et associations : LeTUIA, MNLE, ADECR nous avons demandé une rencontre avec le Conseil Régional et la Direction SNCF. Si le Directeur Régional de la SNCF a donné une suite favorable à cette demande, le Président des Entreprises privées, fidele à son habitude, n’a toujours pas répondu…
Devant de telles orientations, nous appelons les usagers, les élu.e.s de proximité, les cheminot.e.s, la population à participer à toutes les initiatives pour imposer au Conseil Régional des comités de lignes sur l’ensemble du territoire régional, afin de mettre en place une véritable démocratie participative.