Communiqué de Presse - Budget Bayrou

Marseille, mercredi 16 juillet 2025

BUDGET BAYROU : PAYE ET TAIS-TOI !

Le Premier ministre a présenté, hier, ses orientations pour les lois de Finances et loi de financement de la Sécurité Sociale. Son ambition : matraquer les classes populaires et toutes les personnes vulnérables.

Ce qui devait être « le moment de vérité » est passé bien vite sur la responsabilité des gouvernements macronistes qui ont plongé le pays dans un chaos budgétaire. La loi de finances pour 2025 prévoit un déficit de 5,4 % du PIB ce qui place la France en situation de dépendance aux marchés financiers pour 139 milliards d’euros. Ce déficit est dû pour 71% aux baisses de recettes en particulier sur les plus riches et les entreprises (62 Md€ par an) et l’augmentation des dépenses militaires (28 Md€ par an).

Sans ce désarmement fiscal ni cette course à l’armement, le déficit public de notre pays ne dépasserait pas 1,3% du PIB, bien loin des 4,6% espérés par le Gouvernement.

La seule augmentation budgétaire connue serait le budget de la défense. Un “effort supplémentaire”. Or, chaque euro investi dans la défense est la conséquence d’un échec diplomatique. Et ceux-ci s’accumulent, notre pays étant devenu un paria dans toutes les régions du monde au regard du manque de fiabilité de notre chef d’État connu pour ses revirements successifs. Le Gouvernement, et donc notre nation, paye son alignement avec les ambitions bellicistes de l’OTAN et son rapport de domination avec les États-Unis.

Le refus du « bloc central » de tenir compte du résultat des dernières élections législatives qui avaient placé le Nouveau Front Populaire en tête et de changer radicalement d’orientation politique, plonge le pays dans l’abîme budgétaire. La Macronie est arc boutée sur son bilan : une politique de l’offre sans croissance, sans accroissement de la production, un chômage qui repart à la hausse, des records de dividendes et des patrimoines qui s’envolent.

La guerre de classe déclarée par F. Bayrou n’épargne aucun pan de la société.

Le monde du travail d’abord. Deux jours de travail gratuits supplémentaires ou sous-rémunérés, dont le 8 mai, symbole gravissime lorsque les héritiers des collaborateurs sont aux portes du pouvoir. Le travailleur.euse est réduit·e à une variable d’ajustement renforçant ainsi l’écart entre la valeur ajoutée qu’ils et elles produisent et la rémunération perçue en contrepartie.

Les personnes fragiles, en dehors de l’emploi, subiront de plein fouet le gel des allocations logements, des allocations familiales et de toutes les prestations sociales, sous le feu d’une attaque réactionnaire active de conversion d’un État solidaire en État autoritaire. Le RSA déjà conditionné à 15 heures de travail “s’apprête” à devenir une forme d’enfermement. Le RSA pénalise fortement les femmes, les jeunes, les seniors et les personnes racisées. 80 % des bénéficiaires du RSA sont exclus de tout droit à la retraite. Le PCF exige une réforme juste et solidaire du RSA qui ne fasse pas reposer l’effort sur les plus pauvres.

Les retraité·es, dont les anciens travailleurs.euses qui n’ont plus que leur pension pour vivre, seront eux aussi en danger, en lien avec le budget global de la sécurité sociale. Une contre-réforme, dissimulée par un changement d’appellation, en préparation pour les années à venir.

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