Adresse des communistes des bouches du Rhône au président Emmanuel Macron a l’occasion de son déplacement à Marseille

2/09/21 | A la une, PCF 13

​Le Président Emmanuel MACRON sera en visite à Marseille début septembre.

Il convient de saluer cette attention particulière, mais néanmoins tardive, du Président de la République pour la deuxième ville de France.

Deuxième ville de France à nouveau frappée par une terrible série de faits divers qui ensanglante la vie de ses concitoyen.ne.s et fauche sa jeunesse.

Face à cette situation, qui semble hors de contrôle, il est du devoir de l’État, d’assumer pleinement ses missions régaliennes et de tout mettre en œuvre pour que ces drames cessent le plus rapidement possible.

Des premiers éléments de réponse ont été apportés par le Ministre de l’Intérieur et le Garde des Sceaux avec un renforcement des moyens alloués à leurs différents services dans le département.

Mais la réponse de l’État et son appui à Marseille ne peuvent se limiter à ce volet sécuritaire et judiciaire. Les trafics ne sont que le révélateur de problématiques structurelles beaucoup plus larges et profondes.

Rarement le niveau des tensions n’a été autant exacerbé. Misère sociale, creusement des inégalités, sous-éducation, désillusion dans le modèle républicain sont les ferments d’une rupture dramatique de notre cohésion sociale.

Les communistes des Bouches du Rhône en appellent donc au Président de la République pour qu’au-delà des traditionnels effets d’annonce, des moyens concrets soient mis en œuvre. Les espoirs déçus du plan d’aide de 2013 ne doivent pas être renouvelés.

Il est urgent que les questions de la jeunesse, de la sécurité, de la santé, de la pauvreté, de l’éducation et du développement économique soient traitées dans une approche globale en y associant les habitants et toutes les forces vives de ces territoires.

Cela passe par un renforcement de l’action publique dans tous les domaines essentiels où elle a été empêchée ces dernières années, surtout dans les quartiers populaires du fait de l’austérité budgétaire et de la casse des services publics. Rouvrez des bureaux de postes dans les quartiers, rouvrez des lits dans les hôpitaux, construisez des piscines et des écoles. Donnez des moyens humains aux acteurs sociaux de ces territoires, des éducateurs, des animateurs, nous avons besoin de services publics pour toutes et tous partout !

Ce sont les effets catastrophiques de ces politiques que Marseille subit avec notamment un sentiment d’abandon d’une large part de la population, la marginalisation de la jeunesse, une désaffection toujours plus forte dans la vie démocratique et une perte de confiance dans la République et ses représentants.

Un grand plan d’investissement dans les services publics, l’économie locale, la modernisation des équipements structurants, associant les collectivités, l’État et les habitants est indispensable.

Il doit être mis en œuvre dans le domaine des transports, de l’école, du logement, de l’hôpital public, de l’industrie, de l’emploi, de la formation et dans le développement du Port, outil essentiel à l’affirmation de Marseille comme capitale de la Méditerranée.

Enfin, ces mesures ne doivent pas concerner seulement Marseille, mais doivent avoir une incidence dans l’ensemble des communes des Bouches du Rhône. Quand Marseille va mal c’est tout le département qui en pâtit.

Mobilisé.e.s au quotidien, auprès des habitantes et des habitants, porteurs et porteuses de propositions concrètes pour améliorer la vie, les communistes des Bouches du Rhône seront donc particulièrement attentifs et attentives aux annonces à venir et surtout très vigilant.e.s quant à leurs applications.

Les communistes des Bouches du Rhône restent mobilisé.e.s pour relever le défi des jours heureux

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