Le gouvernement français fait don de « Fret Sncf » aux entreprises privées et aux marchés financiers

12/06/23 | A la une, Cheminots, PCF 13

Il y a quelques semaines, l’État français, par la voix de son ministre des transports, Clément Beaune annonçait avoir trouvé un compromis avec Bruxelles, non pas pour conforter l’activité de la filiale transport de marchandises de la SNCF, ou de travailler à un plan de développement dans le cadre du pacte vert européen, mais pour céder celle-ci à la concurrence.

La commission européenne accuse la France d’avoir investi dans la filiale FRET SNCF, créée après la réforme ferroviaire de 2018, et de ne pas avoir respecté le principe de concurrence libre et non faussée.

Pour ne pas faire face au diktat des directives européennes, la France préfère capituler et abandonner totalement à la concurrence le convoyage de trains transportant des marchandises.

La filiale de la SNCF spécialisée dans le transport de marchandises devra se délester, au profit de la concurrence 30 % de ses contrats, ce qui équivaut à 20 % de son chiffre d’affaires, impose la baisse de 10 % des effectifs de l’entreprise, céder des locomotives et le personnel nécessaire pour les conduire, offrir 40% de ses actifs immobiliers aux entreprises privées ferroviaires pour leur permettre d’instaurer une concurrence effective, avec la cession de plateforme logistique. Depuis l’ouverture à la concurrence dans le FRET ferroviaire, la part des marchandises transportées par voies ferrées est passée de 20 à 9%. Voilà les conséquences concrètes des choix libéraux de l’UE et des gouvernements français successifs. C’est un véritable non sens face aux dérèglements climatiques auxquels nous sommes confrontés et aux décisions prises lors du G7, quant à la nécessité de réduire les gaz à effets de serres.

Au moment où les questions environnementales sont de tous les sujets d’actualité, il est impensable de voir le service public ferroviaire être démantelé ainsi au profit du privé et de la loi du marché. Le rail est une solution pour répondre aux enjeux écologiques et environnementaux, il est d’utilité publique et doit être géré par une entreprise de services publics !

Les communistes des Bouches-du-Rhône ne peuvent accepter cette liquidation pure et simple de FRET SNCF et appellent le gouvernement à revenir à la raison, en mettant les moyens nécessaires pour répondre à la nécessité d’un report modal de la route vers le rail.

Le PCF 13, ses militantes et ses militants, seront présents au rassemblement organisé jeudi 15 juin 2023 à 11h en Gare de Miramas, à l’appel de la CGT Cheminots, l’UNSA ferroviaire, Sud rail, CFDT et FO cheminots de la région PACA.

Le PCF 13, appelle les citoyen.nes, les usagers ainsi que l’ensemble des forces de Gauches, Progressistes et écologistes à les rejoindre.

Partager l'article

Aller au contenu principal