Autonomie : réaction de Pierre Dharréville
Non-loi pour l’autonomie
Le premier ministre a officiellement annoncé ce jeudi 8 septembre le report, une énième fois, de la loi Grand âge. C’est-à-dire son abandon par cette majorité. L’abandon d’un texte, mais aussi l’abandon de tant de femmes et d’hommes qui ont besoin de la solidarité nationale et de la protection sociale.
Cette loi était pourtant attendue depuis de nombreuses années par le mouvement associatif et par le mouvement syndical. Non sans crainte, s’agissant de cette majorité, mais avec des revendications fortes. Des ateliers, des séminaires ont été organisés pour entendre leurs analyses et leurs propositions. Déjà, en 2018, alors que je défendais une proposition de loi « Pour une reconnaissance sociale des aidants”, elle avait été rejetée par le gouvernement prétextant une future loi sur l’autonomie.
En 2021, une cinquième branche a été créée pour, prétendument, répondre aux enjeux de l’autonomie. J’avais dénoncé une coquille vide, une opération marketing sans suites. Avec une gêne visible, tout en nous vantant le caractère “historique” de cette mesure dite “sociale”, on m’avait renvoyé vers cette fameuse “grande” loi. Nous voici avec une non-loi. Les mesures « sociales » sont définitivement des mirages dans le désert de la Macronie. C’est la rigueur budgétaire qui est à l’œuvre, le choix résolu des politiques libérales au détriment du bien être des femmes et des hommes. On confie au marché la réponse aux besoins fondamentaux de santé tout au long de la vie. Il faudrait savoir si la santé est un droit, une priorité, un bien commun. Si oui, alors, la sécurité sociale et le service public doivent connaître un nouvel élan, et la question de l’autonomie doit en être un grand chantier.
La crise sanitaire a mis en évidence le manque criant de mobilisation et d’engagement public pour protéger nos aînés, avec une forme de relativisme pour les personnes entrées dans ce qu’on appelle le grand âge.
Le pari est fait de renvoyer aux solidarités familiales, et notamment aux aidants, un accompagnement qui est une question sociale. C’est intenable.
Aujourd’hui encore, comme beaucoup, je suis en colère. Il est urgent et nécessaire de prendre des mesures fortes pour protéger et accompagner les personnes en perte d’autonomie. Il est urgent de créer des structures d’accompagnement et d’accueil dans le cadre d’un grand service public de l’autonomie, de permettre à toutes et à tous quelque soit ses revenus de bénéficier de droits.
Ce sera l’une des marques de ce quinquennat antisocial. Le “en même temps” apparaît ainsi pour ce qu’il est : du double langage. Je vais dès aujourd’hui interpeller le gouvernement à propos de cette décision inacceptable.
Cette loi était pourtant attendue depuis de nombreuses années par le mouvement associatif et par le mouvement syndical. Non sans crainte, s’agissant de cette majorité, mais avec des revendications fortes. Des ateliers, des séminaires ont été organisés pour entendre leurs analyses et leurs propositions. Déjà, en 2018, alors que je défendais une proposition de loi « Pour une reconnaissance sociale des aidants”, elle avait été rejetée par le gouvernement prétextant une future loi sur l’autonomie.
En 2021, une cinquième branche a été créée pour, prétendument, répondre aux enjeux de l’autonomie. J’avais dénoncé une coquille vide, une opération marketing sans suites. Avec une gêne visible, tout en nous vantant le caractère “historique” de cette mesure dite “sociale”, on m’avait renvoyé vers cette fameuse “grande” loi. Nous voici avec une non-loi. Les mesures « sociales » sont définitivement des mirages dans le désert de la Macronie. C’est la rigueur budgétaire qui est à l’œuvre, le choix résolu des politiques libérales au détriment du bien être des femmes et des hommes. On confie au marché la réponse aux besoins fondamentaux de santé tout au long de la vie. Il faudrait savoir si la santé est un droit, une priorité, un bien commun. Si oui, alors, la sécurité sociale et le service public doivent connaître un nouvel élan, et la question de l’autonomie doit en être un grand chantier.
La crise sanitaire a mis en évidence le manque criant de mobilisation et d’engagement public pour protéger nos aînés, avec une forme de relativisme pour les personnes entrées dans ce qu’on appelle le grand âge.
Le pari est fait de renvoyer aux solidarités familiales, et notamment aux aidants, un accompagnement qui est une question sociale. C’est intenable.
Aujourd’hui encore, comme beaucoup, je suis en colère. Il est urgent et nécessaire de prendre des mesures fortes pour protéger et accompagner les personnes en perte d’autonomie. Il est urgent de créer des structures d’accompagnement et d’accueil dans le cadre d’un grand service public de l’autonomie, de permettre à toutes et à tous quelque soit ses revenus de bénéficier de droits.
Ce sera l’une des marques de ce quinquennat antisocial. Le “en même temps” apparaît ainsi pour ce qu’il est : du double langage. Je vais dès aujourd’hui interpeller le gouvernement à propos de cette décision inacceptable.