Gardanne – Menaces sur les industries
Voies de garage
Dans le projet budgétaire de la majorité municipale, on ne trouve pas une seule ligne qui fasse référence à l’industrie et aux emplois industriels. Pour favoriser l’emploi, la municipalité entend travailler en étroite collaboration avec la passerelle et Pôle emploi. Autant d’organismes qui n’auront bientôt plus qu’à proposer un large éventail de choix de voies de garage.
A Altéo, on attend la suppression d’une centaine de postes. Le coût social de la reprise de l’usine par UMS devrait reposer principalement sur les sous-traitants. Cependant, les instances représentatives du personnel n’ont pas encore reçu d’informations précises sur le sujet. L’alumine ne sera plus extraite de la bauxite sur place – comme cela se faisait depuis 125 ans – mais sera désormais importée. Personne n’ira vérifier, en Guinée, comment seront respectées les normes environnementales, il sera donc possible de prétendre avoir protégé la planète en externalisant cette activité.
A la centrale, le plan de licenciement de GazelEnergie, légalement et ironiquement baptisé « Plan de Sauvegarde de l’Emploi », vient d’être homologué par les autorités étatiques. Plutôt que d’investir des fonds dans un projet industriel qui maintiendrait l’activité, c’est dans la fermeture qu’ils seront injectés. Les premières lettres de licenciement sont attendues vers la mi-juin. Si on laisse faire, c’est là aussi une centaine d’emplois qui disparaîtra. Pendant ce temps-là, l’Association des Travailleurs de la Centrale de Gardanne va lancer une étude de faisabilité pour la seconde partie de son projet.
L’emploi industriel fait partie de l’identité de la ville. Jusqu’à présent, son dynamisme a permis de conserver un tissu de PME de maintenir une clientèle locale pour les commerces, la rend attractive pour les établissements scolaires supérieurs, etc.
Défendons nos emplois et nos savoir-faire pour garder une ville active et attractive avant qu’il ne soit trop tard.