Face à la crise sanitaire, agissons pour l’humain d’abord
Dans ce moment de crise sanitaire exceptionnelle liée au coronavirus, les communistes des Bouches-du-Rhône adressent à l’ensemble des personnels soignants leur reconnaissance pour leur engagement et leurs pensées solidaires.
Cette situation révèle la dangerosité des politiques libérales des trente dernières années. Sous la pression des choix du gouvernement et des gouvernements précédents, les services publics ont été démantelés, l’Etat a reculé, si bien qu’aujourd’hui la vie de millions d’entre nous est en danger.
Ce sont celles et ceux qui ont porté les coups les plus violents contre les services publics, notamment hospitalier, qui appellent aujourd’hui à « l’union sacrée » de toute la nation.
Les communistes des Bouches du Rhône ont depuis toujours choisi leur camp : celui du monde du travail et de l’intérêt général.
Depuis des semaines, Le président de la République et son gouvernement ne sont pas à la hauteur de la crise sanitaire : retard à l’allumage pour préserver les intérêts économiques des marchés financiers, décalage constant quant aux mesures à prendre, messages contradictoires entre l’appel au confinement général et celui de travailler pour maintenir l’activité économique. A cela s’ajoute la loi sur l’état d’urgence sanitaire qui donne au Premier ministre la main pour prendre les mesures les plus restrictives s’agissant des libertés individuelles.
Depuis des mois, nous dénonçons la mise à mal de notre système de santé dans son ensemble, et plus particulièrement de l’hôpital, victime des politiques d’austérité qui se sont succédées durant des années. Les luttes ont été nombreuses dans les hôpitaux, dans les Ehpad avec pour revendication principale le manque de moyens humains, matériels et financiers, les réponses ont toujours été le mépris et la répression plutôt que la mise à niveau des moyens nécessaires.
Le pouvoir profite de la crise sanitaire pour s’attaquer aux droits des salariés.
Les ordonnances adoptées par le conseil des ministres confirment ce que laissait craindre le projet de loi sur l’état d’urgence sanitaire. Alors que tout appelle à protéger les salariés, du public comme du privé, à confiner les travailleurs qui risquent la contamination dans des secteurs non indispensables, le gouvernement décide de s’en prendre à leurs droits et à leurs conditions de travail, ils laissent au patronat le pouvoir de gérer la crise selon ses seuls critères, et ils ne mettent aucune limite de durée aux dispositions annoncées comme dérogatoires, mais dont le risque est qu’elle devienne la règle avec la crise économique qui s’annonce.
Le Parti communiste apporte son soutien sans réserve à tous les salariés sur les lieux de travail et mettra tout en œuvre pour accompagner, valoriser et faire connaitre toutes actions entreprises pour protéger leur santé au travail et rend hommage à leur engagement sans faille. Le Parti communiste français demande à ce que soit listées les activités humaines indispensables en ce moment.
La première urgence est la solidarité en prenant soin des uns des autres. Partout sur le territoire et sur notre département, les élus et les militants communistes veulent être utiles et sont mobilisés pour assurer des initiatives pour venir en aide à ceux qui en ont besoin.
S’il faut être attentif plus que jamais à toutes les personnes les plus fragiles, les plus exposées, les plus précaires, il nous faut aussi préparer la sortie de crise sanitaire. Le Parti communiste a des propositions pour construire une société enfin solidaire, juste, égalitaire et respectueuses des écosystèmes.
Nous revendiquons et exigeons :
- Le paiement des salaires à 100 %, et l’arrêt de tout licenciement.
- Le respect du droit du travail et la suppression des mesures dérogatoires prises par ordonnances.
- L’indemnisation à 100 % du chômage partiel.
- La relocalisation et l’appropriation publique des secteurs stratégiques.
- La création urgente d’un pôle public du médicament.
- L’abandon pur et simple des réformes de l’assurance chômage, de la fonction publique et des retraites.
Pour financer ces mesures exceptionnelles, le PCF propose de mettre à contribution les multinationales, les dividendes des actionnaires, les assurances, le secteur bancaire et les moyens de la BCE.