Acte de violence policière, le 1er mai 2019
Suite à un incident survenu lors de la manifestation du 1er mai de la part d’un policier à l’encontre d’un journaliste de la Marseillaise, intervention de Jean-Marc Coppola dénonçant les faits, auprès de Monsieur Pierre DARTOUT, Préfet des Bouches-du-Rhône et Monsieur Olivier de MAZIERES, Préfet de Police.
Monsieur le Préfet,
Je viens par ce courrier vous interpeller, en ma qualité de Conseiller municipal de Marseille et
en tant que Président du Conseil de surveillance du journal La Marseillaise, au sujet de l’acte
de violence qu’a subi, le journaliste Amaury BAQUE, par un fonctionnaire de Police lors de la
manifestation du 1er mai 2019 à Marseille.
Alors que la manifestation se déroulait dans la sérénité, cet acte délibéré de la part d’un
fonctionnaire, censé agir pour la tranquillité et donner l’exemple, est incompréhensible, injustifié
et condamnable.
Jeter à terre le téléphone portable d’une personne est un acte volontaire de destruction d’un
bien d’autrui, et quand il s’agit d’un journaliste, puisque ce dernier avait décliné sa fonction,
c’est une entrave à la liberté de travail, d’information et de la presse qui est une atteinte
préjudiciable à la démocratie.
Ce climat délétère est préoccupant et n’est pas de nature à calmer les mobilisations citoyennes
dans notre pays et à Marseille pour exiger la justice sociale, la justice fiscale et la justice tout
simplement.
C’est pourquoi je vous demande, Monsieur le Préfet, que toute la lumière soit faite sur cet
agissement indigne, afin que l’Etat que vous représentez présente ses excuses et dédommage
le journaliste Amaury BAQUE et que vous preniez des dispositions pour qu’à l’avenir les forces
de l’ordre fassent preuve de discernement dans l’accomplissement de leurs missions.
Je vous prie de recevoir, Monsieur le Préfet, l’expression de mes salutations distinguées.