Contournement routier : Pierre Dharréville interroge le gouvernement
Madame, Monsieur,
Relayant les inquiétudes des élus et populations du territoire quant à la suite du projet de contournement routier de Martigues-Port de Bouc, le député Pierre Dharréville a adressé une question écrite à Madame la ministre Élisabeth Borne dont voici le texte :
M. Pierre Dharréville interroge Mme la ministre, auprès du ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports surles étapes de la réalisation du contournement routier de Martigues et Port de Bouc. Les deux communes de sa circonscription sont située sur le réseau routier qui relie les bassins Est et Ouest du Grand Port Maritime de Marseille, avec au cœur de ce territoire, la zone industrialo-portuaire de Fos sur Mer. Elle sont traversées par la RN 568 qui accueille, aujourdhui, environ 70 000 véhicules par jour et 7 000 camions dont un tiers transporte des hydrocarbures. C’est l’un des plus gros réseau de transport de matières dangereuses de France et l’un des plus accidentogènes avec un risque deux fois supérieur à la référence nationale. Ces véhicules traversent une zone urbaine composée d’habitations et d’établissements scolaires. Ce trafic très dense expose les populations à des risques importants et contribue très largement à la dégradation de l’environnement et de la qualité de l’air en plein coeur de l’agglomération. Depuis les années 70 et la mise en service des premiers tronçons de l’A55 entre Marseille et Fos, les populations de ce territoire et leurs élus au premier rang desquels, René Rieubon, député-maire de Port de Bouc de l’époque, puis ses successeurs ont oeuvré pour obtenir le contournement de cette partie de leur territoire. Au terme de nombreuses étapes, faites d’études et d’enquêtes publiques, le projet a d’abord été inscrit au Plan de Modernisation des Itinéraires routiers (PDMI) de 2009-2014 puis déclaré d’utilité publique par arrêté interministériel le 1er février 2017. La signature de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) ouvrait la voie à la finalisation des études et aux procédures d’acquisition foncière. D’autres procédures et autorisations étaient encore nécessaires avant de pouvoir engager les travaux, en particulier au titre de la protection des espèces protégées ou de la Loi sur l’Eau. Selon le calendrier publié par la DREAL, l’enquête publique sur la Loi sur l’Eau devait démarrer début 2019. C’est la dernière étape à franchir avant le démarrage des travaux, la mise en service de la future route étant attendue à l’horizon 2023. La concrétisation d’un projet attendu depuis près d’un demi-siècle arrivait à son but lorsque les élus locaux ont appris que le budgets affectés au projet auraient changé de destination. Si cette information est confirmée, ni les populations, ni les élus ne pourront accepter qu’un projet dont l’utilité a été validée, soit réduit à néant. M. Pierre Dharréville souhaite savoir si le gouvernement confirme cette information ou si, au contraire, il fait le choix de respecter les populations et la parole engagée par l’État et donc la poursuite du projet jusqu’à sa finalisation.
Cordialement